Le théâtre de Oriza Hirata

Stage de jeu professionnel

Intervenant : Olivier Maurin, metteur en scène

 

Calendrier

Du lundi 9 au vendredi 20 mai (relâche le dimanche 15 mai)

Lieu : Le Méta – Poitiers

64 boulevard de Pont-Achard, 86000 POITIERS 

Date limite des candidatures 31 mars 2022

Nombre de places limitées à 12 participants

Informations et inscriptions auprès d’Elodie Morin, responsable de l’action culturelle du Méta : elodie.morin@le-meta.fr / 05 49 41 43 90

 

« Une des caractéristiques de l’écriture d’Hirata c’est le silence et l’espace qui s’en dégagent.  On a parfois l’impression que presque rien ne se dit ou alors de façon superficielle avec pourtant le sentiment d’entrer dans l’intimité des êtres ; comme de les caresser.

Ce « peu de mots » ne donne à voir que la petite partie émergée de l’iceberg de ce qui nous agite. En même temps, ça ne ressemble pas à du non-dit ou à une forme d’intériorité. Il ne semble pas y avoir de sous texte ou de sous-entendus. Alors comment laisser cette écriture se déployer ? Comment laisser vibrer les mots et les silences sans les surcharger de signification à priori ?

Nous aborderons ce travail par un jeu presque musical avec le texte. Parce que pour l’acteur, laisser cette sensation se déployer, c’est d’abord s’appliquer à produire la conversation : son mouvement, ses enchainements, ses emmêlements, ses rebonds, sa musicalité.

(Hirata dit que c’est le fonctionnement même de la conversation qu’il écrit et décrypte.)

Je trouve dans cette écriture matière à une direction d’acteur axée sur le rythme du dialogue, et sur la détente dans le jeu.

Car jouer cette langue dans sa légèreté et sa précision oblige à la présence de chaque instant et aussi à une certaine virtuosité. Donner à sentir ce calme, cette disponibilité, et ne pas jouer au premier degré le conflit, demande de ne rater aucune impulsion et rebonds de la parole.

L’acteur doit laisser vivre la langue et ce qu’elle cherche à lui faire exprimer (puisque nous sommes parlés autant que nous parlons).

Nous chercherons cette position dans le jeu, qui est à la fois, détente et fermeté, « laisser faire » et juste tension du texte, du rythme et des corps. »

 

Olivier Maurin