Cathédrale des cochons – Jean D’Amérique
Jean D'Amérique
D’une prison haïtienne, une voix s’élève. Elle scande, dans une seule longue phrase, les malheurs du pays : pauvreté, famine, catastrophes naturelles, pouvoir corrompu, église hypocrite. C’est un cri. Un poème dramatique qui ne cherche pas l’esthétisation de la misère et de la violence politique car le poète les vit, du fond de son cachot de Port-au-Prince. Sa parole emprisonnée résonne d’autant plus qu’on l’a bafouée, empêchée, retenue. Éminemment théâtral par son oralité et son rythme, un poème partition pour un homme au souffle long, comme pour un choeur puissant. Jean D’Amérique pousse ce cri en écho à d’autres confrères et consoeurs poètes emprisonnés d’hier et d’aujourd’hui : Federico García Lorca, Aslı Erdoğan, Nâzım Hikmet… et la force de son verbe rejoint la subversion de Jean Genet et l’allant d’Aimé Césaire.
Texte, mise en scène et jeu Jean D’Amérique
Musique (guitare) Lucas Prêleur
Regard extérieur Céline Ohrel
Création lumière et son Baptiste Galais
Création le 6 mars 2023 à la Comédie de Caen – CDN de Normandie
Production Comédie de Caen — CDN de Normandie
Texte publié aux éditions Théâtrales, sélectionné par les comités de lecture de Troisième Bureau, du conservatoire de Lyon et de la Comédie de Caen.
Lauréat de l’Aide nationale à la création d’Artcena et du Prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre.
© Xavier Cantat