Cette note qui commence au fond de ma gorge
Fabrice Melquiot, auteur associé au Méta CDN
Dans le cadre du Printemps des Petits et Grands
Aref n’aime plus Bahia, il vient de le lui dire. En rejetant Bahia, Aref rejette tout. Pour autant, il ne voudrait pas rentrer en Afghanistan. Ce qu’il veut, c’est faire de la musique avec ses ami·es, éparpillé·es aux quatre coins de l’Europe, depuis le retour des Talibans. Mais Bahia, forte de ses vingt ans et de son cœur résolu, refuse d’en rester là. Bahia dit non. Et quand Bahia dit non, c’est non. Eh non, nous n’avons pas fini de nous aimer… Fabrice Melquiot s’inspire de la vie du musicien originaire d’Afghanistan Esmatullah Alizada, qui interprète ici le rôle d’Aref et signe la musique du spectacle où dialoguent dambura (le luth traditionnel), harmonium et tablas. Un face à face sous tension, écrit intégralement en alexandrins – le vers cardinal du XVIIe siècle et du rap d’aujourd’hui – et décasyllabes – le vers propre à la poésie épique et aux vers lyriques –, comme une joute oratoire et musicale, esquivant la parole d’exil pour habiter la langue d’accueil.
Texte et mise en scène Fabrice Melquiot
Avec Esmatullah Alizadah, Angèle Garnier
Régie générale Marie Favier
Production Théâtre de Sartrouville et des Yvelines – CDN
Avec le soutien du Théâtre Molière – Sète, scène nationale archipel de Thau avec la participation artistique du Jeune théâtre national