Un homme marchait, seul sous l’orage, Le cœur brisé, sans rêves ni courage. Chaque pas pesait, lourd comme la pierre, Dans l’ombre épaisse d’un monde amer.

Les étoiles fuyaient, les cieux étaient sourds, Et le vent hurlait l’échec de ses jours.
« Pourquoi avancer ? » disait-il en pleurant, Quand tout se dérobe sous l’élan des ans.

Mais là, au loin, un éclat incertain,
Un soupir doré dans l’immense chagrin. Un rayon timide fendit les ténèbres, Comme un chant discret dans l’air funèbre.

Alors il se leva, tremblant mais vivant, Chaque pas un défi au poids du néant. Il creusa des sentiers, gravit des sommets, Et trouva la lumière là où tout se taisait.

La vie, il comprit, est un champ de bataille, Mais chaque combat peut briser la muraille. Car même au plus noir des abîmes sans fin, L’espoir est un feu, caché mais divin.

 

Voyageur et la lumière

Poème de Victor Hugo
Lu par Rashid le 2 décembre dernier – étudiant afghan au Centre FLE (Français Langue Étrangère)

 

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