En résidence – Quand nous autres les mortes nous nous éveillons

Ce projet de recherche création – entre théâtre et performance – constitue le laboratoire, le réservoir d’affects, de ma thèse, interrogation historique et esthétique sur le métier d’actrice.

En traversant par leurs voix, leurs corps et leurs intelligences les Images d’Epinal des mythes féminins, les femmes-artistes que sont les actrices, nous proposent des alternatives aux définitions univoques et figées de l’identité féminine, ce qui demeure encore aujourd’hui un sujet subversif et controversé.

En tant que comédienne et dramaturge, j’envisage la scène comme un lieu de dialogue avec les Images, celles de l’Histoire de l’Art, des représentations mais aussi celles des fantasmes – les siens propres et ceux des autres. Pour ce spectacle j’ai choisi d’invoquer l’Image de la Muse – concrétion évanescente d’une féminité idéalisée – métaphore de la poésie – et prétexte dissimulant un nœud complexe de violences sexistes.

Dans une forme théâtrale hybride faites de matériaux composites – qu’ils soient textuels, plastiques, vocaux – je me propose de mettre en scène un dialogue avec ce fantôme, qui continue de hanter nos pratiques artistiques comme nos relations amoureuses. Il me permet aussi d’interroger le métier de l’actrice au regard de celui de la poétesse.